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Lieux de mémoires en Artois
Le rebord du plateau artésien, 10 km au nord d’Arras, a constitué un enjeu stratégique important tout au long de la Première Guerre mondiale; la colline de Notre-Dame-de-Lorette (165 m) et la crête de Vimy (145 m), dominent la plaine de Gohelle et le bassin minier du Pas-de-Calais, qui assurait, en 1913, la moitié de la production française de charbon, alors source d’énergie dominante.

En octobre 1914, pendant la « course à la mer » qui précède le passage à la guerre de tranchées, les Allemands, comme partout sur le front ouest, se sont emparés des hauteurs ; ils occupent également l’essentiel du bassin minier. Cela contraint les Alliés à mener une série d’offensives pour tenter de reprendre les points hauts, rapidement fortifiés par les Allemands.

La première attaque française, la Première bataille d’Artois (17 au 19 décembre 1914) échoue et entraîne la mort de 8 000 « Poilus ». Mais c’est au cours de la Seconde bataille (9 mai au 25 juin 1915) que Notre-Dame-de-Lorette gagne le surnom de « colline sanglante ». Les Français s’emparent de la colline, mais échouent sur la crête de Vimy, malgré des bombardements massifs et des combats acharnés. 40 000 soldats français sont tués, 64 000 blessés, pour la reconquête de 20 km² ; les pertes allemandes s’élèvent à 75 000 hommes (tués, blessés, prisonniers). La percée espérée n’a pas eu lieu. Enfin, la Troisième bataille d’Artois (25 septembre au 14 octobre 1915) s’achève par un nouvel échec.

? partir de février 1916, lorsque se déclenche l’attaque allemande sur Verdun, l’armée française est relevée sur le front d’Artois par des unités britanniques. En avril 1917, les Canadiens, à l’issue d’une attaque-éclair remarquablement préparée, s’emparent de la crête de Vimy, au prix de 3 600 tués. Ce succès a un énorme écho au Canada et constitue l’un des moments fondateurs d’une nouvelle nation.

Le circuit des lieux de mémoire de la Grande Guerre en Artois permet de découvrir des sites aujourd’hui insérés dans un paysage remarquablement cultivé : les arbres ont retrouvé leur place, les traces des tranchées ont été effacées par le travail des agriculteurs, les villages reconstruits. Les cimetières militaires – français, britanniques, allemands – et les mémoriaux qui ont succédé dans les années 1920 aux cimetières provisoires du front, permettent cependant d’évoquer la tragédie épouvantable que fut la Première Guerre mondiale, marquée par la mort de millions de jeunes soldats-citoyens, victimes de la puissance de feu née de la civilisation industrielle.

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Vieille Eglise d'Ablain
Ablain-Saint-Nazaire

Ablain-Saint-Nazaire a deux églises. Au centre de ce village de près de 2 000 habitants, la Nouvelle Eglise, lieu de culte habituel, date de l’entre-deux-guerres. A l’entrée Est, la Vieille Eglise n’est plus qu’une ruine. Chef-d’œuvre du gothique flamboyant exécutée... Agrandir

Ablain-Saint-Nazaire a deux églises. Au centre de ce village de près de 2 000 habitants, la Nouvelle Eglise, lieu de culte habituel, date de l’entre-deux-guerres. A l’entrée Est, la Vieille Eglise n’est plus qu’une ruine. Chef-d’œuvre du gothique flamboyant exécutée par Jacques Le Caron, architecte de la partie supérieure du beffroi d’Arras, elle a été construite au XVIe siècle par Charles de Bourbon-Carency, seigneur du lieu, soucieux de témoigner sa reconnaissance à saint Nazaire qui avait contribué à la guérison de sa fille. Ablain occupe une position stratégique, au pied du plateau de Notre-Dame de Lorette. En octobre 1914, les Allemands s’en emparent. Les troupes françaises n’auront de cesse de reconquérir l’éperon de Notre-Dame de Lorette qui, avec Vimy, domine d’un côté Arras et de l’autre Lens et ses charbonnages.

Le 9 mai 1915, les Français passent à l’attaque après six jours de bombardement. Ils réussissent à percer les lignes allemandes mais ne peuvent exploiter ce succès initial. Après 15 jours de combats sauvages et la perte de 102 000 hommes, la crête de Vimy reste hors de leur portée. Carency et Ablain, reconquis en même temps que Lorette, sont en ruines, y compris l’église Saint-Nazaire.

A la fin du conflit, la Commission des Monuments Historiques qui a classée cette église en 1908, décide de ne pas la reconstruire : « Ces ruines émouvantes doivent être conservées comme témoin du vandalisme allemand. » Les Ablainois font remarquer que ce sont les canons français qui ont mis à bas l’édifice ; ils ont bien compris que l’Etat ne veut pas supporter le coût de la restauration de l’église en ruines. En 1922, la municipalité décide de construire une nouvelle église sur un terrain qui fait face à la mairie. Jusqu’à son achèvement en 1932, c’est un baraquement offert par les Canadiens qui servira de lieu de culte provisoire.

Quant à la Vieille Eglise, qui menaçait de s’écrouler, les Monuments Historiques confortent ses ruines en 1983. Ainsi, elles continuent de témoigner des horreurs de la guerre et des aléas de la reconstruction. / Réduire


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Site de Notre-Dame de Lorette
Ablain-Saint-Nazaire

Voici l'un des lieux les plus emblématiques du Pas-de-Calais, et l'un des lieux de mémoire parmi les plus importants de France. Après la guerre, l’État français entreprend l’aménagement de vastes nécropoles où chaque visiteur doit pouvoir prendre la mesure du... Agrandir

Voici l'un des lieux les plus emblématiques du Pas-de-Calais, et l'un des lieux de mémoire parmi les plus importants de France. Après la guerre, l’État français entreprend l’aménagement de vastes nécropoles où chaque visiteur doit pouvoir prendre la mesure du sacrifice consenti par la Nation. À Ablain-Saint-Nazaire, sur le plateau où se trouvait avant-guerre une chapelle consacrée à Notre-Dame-de-Lorette, le petit cimetière créé après la bataille de mai 1915 par les soldats français sera choisi comme site pour l'aménagement d'une vaste nécropole, où seront accueillies les dépouilles en provenance de plus de 150 cimetières des fronts de l’Artois, de Flandre, de l’Yser et du littoral belge. 20.000 corps identifiés y recevront une sépulture individuelle et les restes de près de 22.000 inconnus seront regroupés dans 8 ossuaires. Lorette devient ainsi la plus grande nécropole nationale française. Sous l’impulsion de Monseigneur Julien, Évêque d’Arras, est construite dans la nécropole une basilique de style néo-byzantin dessinée par l’architecte Louis-Marie Cordonnier. Face à elle, se dresse une tour-lanterne qui abrite l’un des ossuaires et dont le phare est visible à des kilomètres à la ronde.

En octobre 1914, les troupes allemandes du Prince héritier Rupprecht de Bavière échouent à prendre Arras défendue par les hommes du général Barbot. Refoulées plus au nord, elles prennent pied sur la crête de Vimy et l’éperon de Lorette entre lesquels se situe la ville de Souchez traversée par la route Arras-Lens. De ces hauteurs, l’armée allemande tire un avantage stratégique majeur : le relief forme une barrière naturelle entre le Bassin Minier qu’elle occupe et les plaines d’Artois où les mouvements des armées alliées ne peuvent lui échapper.

Le 9 mai 1915, après six jours de bombardements préliminaires, l’armée française lance une vaste offensive contre ces positions allemandes sur les collines de l’Artois. Si les Français arrivent à reprendre le plateau de Lorette et Neuville-Saint-Vaast, ils échouent à s’emparer de la crête de Vimy où ils ne parviennent pas à consolider la percée des soldats de la Légion étrangère.

Une Garde d’honneur, constituée de bénévoles, assure, depuis 1920, l’accueil des visiteurs et ranime, chaque dimanche, la flamme du souvenir.

A proximité du site se trouve l'Anneau de la Mémoire. Pour se souvenir et rendre hommage à toutes ces vies sacrifiées pendant la Grande Guerre, l’Anneau de la Mémoire, mémorial international, rassemble depuis 2014 les noms de près de 580.000 soldats tombés sur le territoire de Nord Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Son architecture singulière, en porte-à-faux sur la colline, est l’oeuvre de Philippe Prost. L’Anneau fait plus de 345 mètres de périmètre de béton dont 56 mètres “dans le vide”. Cette forme unique évoque la fraternité, à la manière d’une ronde d’enfants qui se tiennent la main. Alors que le porte-à-faux rappelle que la fragilité de la paix.

D'autres sites autour du lieu nous permettent de nous rappeler de la Première Guerre Mondiale dans son ensemble : le musée vivant 14-18, en haut de la colline, avec ses vestiges et ses tranchées, mais aussi le Centre d'Histoire 14-18 en contrebas du lieu. La montée de Lorette, venant d'Ablain via la Blanche Voie ou de Souchez via le Mont de Cocal, est une des plus belles montées du Pas-de-Calais. / Réduire


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Abbaye Cistercienne
Mont-Saint-Eloi

Sur une colline dominant Arras, les deux tours mutilées de Mont Saint-Eloi témoignent à la fois de la grandeur d’une abbaye qui rayonna sur tout l’Artois, et de la violence des combats de la Grande Guerre dans ce secteur. Créée,... Agrandir

Sur une colline dominant Arras, les deux tours mutilées de Mont Saint-Eloi témoignent à la fois de la grandeur d’une abbaye qui rayonna sur tout l’Artois, et de la violence des combats de la Grande Guerre dans ce secteur.

Créée, selon la légende, au VII° siècle par saint Vindicien, un disciple de saint Eloi, l’abbaye connaît son apogée matérielle et spirituelle au Moyen-âge. A la Révolution, son église est transformée en carrière. Seuls les tours de pierre blanche et le porche de la façade occidentale sont sauvegardés.

A partir de 1914, ces tours servent de postes d’observation aux troupes françaises qui surveillent les Allemands installés sur les collines de Lorette et Vimy. Comme l’ennemi déclenche le feu à chaque mouvement des soldats français, ces derniers cherchent l’espion avant de découvrir que les Allemands se fient en réalité à l’envol des oiseaux qui nichent sur l’édifice.

En 1915, la canonnade écorne le dernier étage des tours, ramenées de 53 à 44 mètres de haut. Elles seront classées monuments historiques en 1921. Suite à leur acquisition par le Conseil Général du Pas-de-Calais en 2004, d’importants et indispensables travaux de consolidation y ont été entrepris. Car ces ruines constituent une sorte de monument « vivant », à la fois illustration des malheurs de la guerre et appel à la paix.

Début 1916, l’armée britannique relève les troupes françaises dans le secteur. Dans le cimetière du hameau d’Ecoivres, au pied de la colline, ces dernière ont ouvert un carré militaire pour inhumer 786 de leurs morts, notamment ceux des combats de 1915. Si la voie ferrée toute proche permet d’acheminer le ravitaillement sur les zones de combats, elle est également utilisée pour en ramener les hommes qui y sont tombés. C’est ce qui explique l’organisation si particulière de l’Ecoivres Military Cemetery : depuis le carré français en direction de la Croix du Sacrifice, les soldats, majoritairement britanniques et canadiens, y ont été inhumés de façon chronologique. Aux soldats de la 46th (North Midland) Division qui ont assuré la relève en mars 1916, succèdent ainsi les hommes de la 25th Division qui ont subi l’attaque allemande au pied de Vimy en mai 1916, puis ceux de la 47th London Division tombés entre juillet et octobre 1916 et enfin les Canadiens qui ont péri lors de leurs assaut sur la crête de Vimy en avril 1917. / Réduire


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Cabaret-Rouge British Cemetery
Souchez

Dessiné par l’architecte Frank Higginson, le cimetière britannique du « Cabaret Rouge » à Souchez compte parmi les plus importants de la région. Il rassemble 7 665 tombes de soldats du Commonwealth tombés lors de la Grande Guerre, dont plus... Agrandir

Dessiné par l’architecte Frank Higginson, le cimetière britannique du « Cabaret Rouge » à Souchez compte parmi les plus importants de la région. Il rassemble 7 665 tombes de soldats du Commonwealth tombés lors de la Grande Guerre, dont plus de la moitié n’ont pas été identifiés.

Quand, en septembre 1915, les troupes françaises reprennent Souchez, le village est rasé : « Il n’y a pas un pan de mur qui soit dressé », témoigne Henri Barbusse dans Le Feu. En mars 1916, les Britanniques remplacent les Français sur le front d’Artois. Ils créent à l’entrée de Souchez, près de l’ancien établissement nommé « le Cabaret Rouge », un premier cimetière où reposent des combattants anglais et canadiens tombés dans le secteur.

C’est dans ce cimetière de Souchez que sera exhumé le 25 mai 2000 le corps du « soldat inconnu canadien ». Il repose maintenant devant le Monument commémoratif de la guerre du Canada, place de la Confédération à Ottawa.

Créée en 1917 et subventionnée par les six pays concernés, la Commonwealth War Graves Commission a pour vocation « d’honorer chaque victime de façon individuelle », « permanente » et « uniforme », « sans distinction de rang, militaire ou social, de race ou de religion ». Dans le cadre de sa mission, elle entretient les cimetières et les mémoriaux pour les disparus qu’elle a conçus après les combats et conserve les archives. La Commission honore 1,7 million de morts des deux guerres, dans plus de 23 000 cimetières répartis dans 148 pays.

Etablie à Beaurains près d’Arras, la section française de la Commission emploie plus de 400 personnes, dont trois quarts de jardiniers, qui oeuvrent sur 2 900 lieux de mémoire pour entretenir la mémoire des 600 000 soldats qui reposent en France. / Réduire


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La crête de Vimy
Vimy

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens. Hautes de 27 mètres et bâties avec 6... Agrandir

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens. Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.

Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.

La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts. Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.

Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire. Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés. Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand. Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.

Autour du lieu, la forêt de Vimy se découvre et les tranchées du site également. Une halte est plus que nécessaire pour comprendre comment le Canada moderne est né ici, au coeur du Pas-de-Calais.

Il subsiste également un monument aux morts marocains, rendant hommage aux zouaves et aux tirailleurs marocains, chéchias rouges et pantalons bouffants, accompagnés dans la Division Marocaine par des volontaires de la Légion étrangère venus de 52 pays. Apposées sur le monument, des plaques rendent hommage à d’autres combattants de l’armée française originaires de Grèce, du Soudan et encore de Tchécoslovaquie. / Réduire


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Zivy Crater
Thélus

Situé à mi-chemin des communes de Neuville-Saint-Vaast et de Thélus, le cimetière britannique de Zivy Crater présente la particularité d’être aménagé sur le site d’un ancien cratère de mine. Il n’existe que deux cimetières britanniques de ce type. Le second,... Agrandir

Situé à mi-chemin des communes de Neuville-Saint-Vaast et de Thélus, le cimetière britannique de Zivy Crater présente la particularité d’être aménagé sur le site d’un ancien cratère de mine. Il n’existe que deux cimetières britanniques de ce type. Le second, distant de moins de 500 m, est celui de Lichfield Crater. Zivy contient les dépouilles de 53 soldats dont cinq non identifiés. Ils appartiennent presque tous à l’armée canadienne. Ces soldats ont perdu la vie au cours de l’attaque lancée sur Vimy le 9 avril 1917. Le cimetière ne comporte aucune stèle. Le nom des combattants qui y sont inhumés figure sur des panneaux fixés sur le mur d’enceinte. / Réduire


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Cimetière Allemand de la Maison Blanche
Neuville-Saint-Vaast

Le cimetière militaire allemand de Neuville Saint-Vaast est créé à la fin de la guerre, entre 1919 et 1923, par les autorités françaises. En effet, le traité de Versailles de 1919 prévoit l’entretien mutuel des tombes et, en 1922,... Agrandir

Le cimetière militaire allemand de Neuville Saint-Vaast est créé à la fin de la guerre, entre 1919 et 1923, par les autorités françaises. En effet, le traité de Versailles de 1919 prévoit l’entretien mutuel des tombes et, en 1922, la France accorde aux « ex-ennemis » tombés sur son sol le droit à une sépulture perpétuelle.

Dans ce cimetière, la plus vaste des nécropoles allemandes du pays, ont été rassemblés les restes de 44 833 soldats (dont 8 040 non identifiés, regroupés dans une fosse commune). Ils étaient auparavant inhumés dans de petits cimetières proches du front, dans plus de 110 communes du Pas-de-Calais. La plupart de ces combattants ont trouvé la mort lors des violents combats en Artois, sur les hauteurs de Lorette (1914-1915) et autour de la colline de Vimy (1917-1918).

En 1926, la France autorise le VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Service d’entretien des sépultures militaires allemandes, subventionné par l’Etat fédéral allemand) à intervenir sur son territoire mais sous le contrôle de son administration. Le VDK aménage la nécropole de la Maison Blanche, jusque-là un simple champ non clos, en respectant les mouvements de terrain et en laissant une grande place aux arbres. Au centre de ce terrain de huit hectares, un monument de pierre rappelle les premiers mots du poème de Uhland, célèbre en Allemagne : « Ich hatt einen Kameraden / J’avais un camarade ».

Depuis 1966, l’entretien des cimetières militaires allemands relève de la seule responsabilité du VDK. Entre 1975 et 1983, l’association a complètement réaménagé la nécropole de Neuville Saint-Vaast. Des croix de fonte remplacent les croix de bois, chacune portant les noms de quatre soldats. Des stèles de pierre sont introduites pour les soldats de confession juive.

Œuvrant à « la réconciliation par-dessus les tombes », le VDK organise chaque été des chantiers de jeunes pour l’entretien des nécropoles allemandes en France et en Europe. / Réduire


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Flambeau de la Paix
Neuville-Saint-Vaast

A Neuville-Saint-Vaast, une main monumentale surgissant de terre en tenant une torche attire l’attention. Dans cette commune de 1 500 habitants, le « Flambeau de la Paix » symbolise la renaissance après la tourmente de la Grande Guerre. Situé non... Agrandir

A Neuville-Saint-Vaast, une main monumentale surgissant de terre en tenant une torche attire l’attention. Dans cette commune de 1 500 habitants, le « Flambeau de la Paix » symbolise la renaissance après la tourmente de la Grande Guerre. Situé non loin de la colline de Lorette et de Vimy, Neuville-Saint-Vaast sort de la guerre complètement rasée.

Occupée et puissamment fortifiée par les Allemands depuis octobre 1914, cette cité est reprise par les troupes françaises, maison après maison, à l’issue de quinze jours de furieux combats qui coûtent la vie à plus de 5 000 hommes et ne laissent que des ruines. L'offensive française a commencé le 9 mai 1915 ; cette date est inscrite sur la plaque qui ceint le poignet serrant le fameux flambeau. A l’inauguration du monument en 1932, des pierres blanches provenant des décombres de la commune sont symboliquement déposée à sa base.

Avec une arche de béton aujourd’hui disparue, le Flambeau a un temps marqué l’entrée d’un ensemble de maisons appelé la Cité des Mutilés. A la création des différentes nécropoles nationales, différents pays ont confiés à de grands mutilés de guerre la surveillance et de l’entretien de leurs lieux de mémoire. Mais, l’Artois en ruines est confronté aux pires difficultés pour reloger ses propres habitants et n’a pas de quoi héberger ces hommes parfois lourdement handicapés. Face à cette situation, un philanthrope, Ernest Petit, fait alors bâtir 16 pavillons individuels, aménagés selon les besoins des occupants et de leur famille avant de leur céder au cinquième de leur valeur. Situés rue du 11 novembre 1918, ces pavillons sont baptisés d’après les noms d’officiers qui ont servi dans le secteur : Barbot, Mangin, Foch, Joffre, Pétain, etc. Au centre d’entre eux, s’est ouvert un foyer dans lequel pouvaient être hébergées les familles venues se recueillir sur la tombe d’un des leurs disparu au cours du conflit.

Tout comme le phénix qu’elle porte sur son blason, Neuville-Saint-Vaast a su renaître de ses cendres tout en permettant à ses visiteurs de se souvenir des combats passés. / Réduire


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Nécropole Nationale de la Targette
Neuville-Saint-Vaast

A Neuville-Saint-Vaast, au hameau de la Targette, une nécropole française jouxte le La Targette British Cemetery. Le strict alignement des croix françaises contraste avec la volonté paysagère et architecturale des Britanniques, marquée notamment par deux élégants mausolées de style indien.... Agrandir

A Neuville-Saint-Vaast, au hameau de la Targette, une nécropole française jouxte le La Targette British Cemetery. Le strict alignement des croix françaises contraste avec la volonté paysagère et architecturale des Britanniques, marquée notamment par deux élégants mausolées de style indien.

Située sur la route qui relie Arras à Lens, Neuville-Saint-Vaast va être au cœur des combats que va connaitre le secteur en 1915 puis en 1917.

Le 9 mai 1915, l’armée française lance une offensive d’envergure contre les positions allemandes situées sur les collines de l’Artois. La prise de Neuville constitue un objectif majeur avant de reprendre pied sur la crête de Vimy. Du côté allemand, le village est protégé par quatre lignes de défense et chacune de ses 150 maisons transformée en forteresse hérissée de canons et de mitrailleuses. A la sortie du bourg, le fameux « Labyrinthe », avec ses kilomètres de tranchées flanquées de fortins et de blockhaus, constitue une position considérée comme imprenable. Les Français le conquièrent morceau après morceau, au terme d’une lutte acharnée qui dure jusqu’au 17 juin 1915 et coûte la vie à des milliers d’hommes dont beaucoup reposent aujourd’hui dans la nécropole de la Targette. Neuville Saint-Vaast entre leurs mains n’est plus qu’un amas de ruines, l’éperon de Notre-Dame de Lorette est conquis mais Vimy leur échappe toujours.

En mars 1916, les Britanniques relèvent la 10e armée française dans le secteur d’Arras et les Canadiens prennent en charge celui de Vimy. Ils entament alors un minutieux travail préparatoire à un assaut futur qui verra notamment l’aménagement d’un vaste réseau de douze tunnels, débouchant sur les lignes allemandes. Le 9 avril 1917, malgré les bourrasques de neige, les 4 divisions canadiennes partent à l’assaut de la crête de Vimy. Au lieu-dit Aux-Rietz, la 2ème Division canadienne suit les opérations depuis sont quartier général avancé et ses unités d’artillerie y soutiennent l’avancée des soldats sur la crête. Un tiers des soldats inhumés au La Targette British Cemetery ont appartenu aux forces d’artillerie qui ont participé à cet assaut ou qui en ont par la suite assuré la défense. / Réduire


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Carrière Wellington
Arras

En octobre 1914, le Front se stabilise en Artois en formant autour d’Arras un saillant dans les lignes allemandes. Les bâtiments hauts de la ville sont pris pour cible par l’artillerie allemande. L’hôtel de ville est ravagé par les flammes... Agrandir

En octobre 1914, le Front se stabilise en Artois en formant autour d’Arras un saillant dans les lignes allemandes. Les bâtiments hauts de la ville sont pris pour cible par l’artillerie allemande. L’hôtel de ville est ravagé par les flammes puis le beffroi, symbole du riche patrimoine de la ville, s’effondre le 21 octobre 1914.

A partir de 1916, les troupes françaises sont relevées par l’armée impériale britannique. Les Arrageois découvrent alors les soldats venus de lointains dominions de la Couronne britannique.

Lors de la conférence interalliée du 16 novembre 1916 à Chantilly, Français et Britanniques décident d’une action commune pour rompre les lignes allemandes. Le Général Robert Nivelle, à la tête des forces françaises, est convaincu pouvoir y parvenir en lançant au printemps 1917 une attaque sur le Chemin des Dames dans l’Aisne. Il obtient du Field Marshall Douglas Haig que les troupes britanniques lancent une offensive de diversion plus au nord. Par sa situation sur le Front, Arras est choisie comme point de départ de cette offensive.

Dans le but de concentrer le plus d’hommes aux plus près des lignes allemande sans éveiller la méfiance de l’ennemi, l’armée britannique fait aménager par les tunneliers néo-zélandais les anciennes carrières de craie de la ville, les « boves ». Deux vastes réseaux souterrains sont ainsi organisés. Sous le quartier Saint-Sauveur, les Ecossais et les Anglais donnent aux carrières les noms de Glasgow, Manchester ou Liverpool. Sous le quartier Ronville, les Néo-Zélandais quant à eux préfèrent Wellington, Auckland ou encore Nelson. Aujourd’hui ouverte au public, la Carrière Wellington invite à découvrir les préparatifs de cette bataille d’Arras et la vie des soldats en attente de partir au combat.

Le 9 avril 1917, à 5h30 heure anglaise, après une énorme explosion, 24.000 hommes surgissent de dessous terre et surprennent les premières lignes allemandes. Au même moment, les Canadiens se lancent à l’assaut de la crête de Vimy. / Réduire


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Mémorial de Terre-Neuve
Monchy-le-Preux

Dans le centre du village de Monchy-le-Preux, près de l’église, un fier caribou de bronze regarde l’horizon. Il est l’un des 5 mémoriaux érigés en Europe en l’honneur des soldats terre-neuviens qui ont pris part à la Première Guerre mondiale.... Agrandir

Dans le centre du village de Monchy-le-Preux, près de l’église, un fier caribou de bronze regarde l’horizon. Il est l’un des 5 mémoriaux érigés en Europe en l’honneur des soldats terre-neuviens qui ont pris part à la Première Guerre mondiale. On peut ainsi retrouver le même caribou à Masnières dans le Nord, Beaumont-Hamel et Gueudecourt dans la Somme et à Courtrai en Belgique.

En 1914, Terre-Neuve est un dominion de l’Empire britannique au même titre que le Canada qu’il ne rejoindra qu’en 1949. Au déclenchement de la guerre, des jeunes Terre-Neuviens intègrent le Newfoundland Regiment. Après formation, ces soldats participent à la campagne de Gallipoli en Turquie en 1915, avant d’être transférés sur le Front européen où ils prennent part à la bataille de la Somme en juillet 1916.

Le 9 avril 1917, la bataille d’Arras est lancée par l’armée impériale britannique. Dans la plaine de la Scarpe et de la Sensée, le village de Monchy-le-Preux situé sur une colline représente un objectif stratégique de premier ordre. Le 11 avril, il sera pris par la 37ème division britannique, en l’honneur de laquelle a été érigée le mémorial aujourd’hui situé rue du Tilleul.

Le 14 avril à 5 h 30, le Newfoundland Regiment et le 1st Essex Battalion se lancent à l’assaut d’une hauteur surnommée « la Colline de l’Infanterie », située à l’est de Monchy, d’où l’armée allemande organise sa défense. Les pertes britanniques sont très importantes. Pour défendre Monchy de la contre-offensive allemande qui s’en suit, le lieutenant-colonel Forbes-Robertson à la tête des Terre-Neuviens ne peut compter que sur 10 soldats, dont 8 de ses hommes. Ils tiendront en échec 200 à 300 soldats allemands pendant plus de 4 heures avant que les renforts n’arrivent.

Sur 591 soldats du Régiment de Terre-Neuve qui ont pris part à cet assaut, plus de 460 victimes sont à déplorer.

Juché sur un ancien poste bétonné allemand, le caribou de Monchy continue aujourd’hui de bramer en direction de la Colline de l’Infanterie et honore la mémoire des soldats terre-neuviens qui obtiendront du souverain George V, en reconnaissance de leur courage, le privilège d’ajouter le qualificatif « royal » au nom de leur régiment. / Réduire


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Cairn d'Athies et Point du Jour
Athies

Le 9 avril 1917, au premier jour de la bataille d’Arras, les soldats de la 9e Division Ecossaise libèrent le village d’Athies. En l’honneur de cette division, au lieu-dit le Point du Jour au bord de la route Arras-Douai, un... Agrandir

Le 9 avril 1917, au premier jour de la bataille d’Arras, les soldats de la 9e Division Ecossaise libèrent le village d’Athies. En l’honneur de cette division, au lieu-dit le Point du Jour au bord de la route Arras-Douai, un mémorial en forme de tour a été édifié comme un « cairn » : des pierres, ici des blocs de granit apportés d’Ecosse, amoncelées en mémoire des morts suivant la tradition celtique. Ce cairn porte les noms des batailles auxquelles la Division a participé au cours de la Grande Guerre. Tout autour du monument, 26 pierres rappellent les unités qui la composaient.

Face au monument se trouve le Point-du-Jour Military Cemetery. Ce cimetière est créé lors de la bataille d’Arras pour accueillir les corps de 82 soldats tués lors de l’attaque de la redoute fortifiée allemande du Point du Jour, qui faisait partie, devant Athies, du dispositif de la « Brown Line », la seconde ligne allemande. Parmi eux, des hommes de la South African Brigade (brigade sud-africaine) qui avait valu à la division d’être surnommée la division des « Jocks ans Springboks » (surnoms railleurs des Ecossais et des Sud-Africains). Pour les soldats sud-africains, ce sobriquet se réfère à leur emblème, le springbok, espèce de gazelle réputée pour ses sauts répandue en Afrique méridionale. Après l’Armistice, les Britanniques regrouperont au Point du Jour plus de 650 tombes provenant de cimetières de villages proches. / Réduire


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Monument des Highlanders
Fampoux

La croix des Highlanders est un monument écossais rappelant les combats ayant eu lieu ici, en Avril 1917. Cette croix monumentale se dresse à côté du Suken Road Cimetery, cimetière militaire britannique contenant 180 corps de la Première Guerre Mondiale.


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Mémorial Hill 70
Loos-en-Gohelle

Le monument commémorant le Bataille de la côte 70, projet financé et porté par le Hill 70 Comittee, comporte différents éléments. Un kiosque d'accueil, une promenade courbe, un amphithéâtre décoré d'une feuille d'érable gravée et de l'obélisque symbolisant la victoire. C’est... Agrandir

Le monument commémorant le Bataille de la côte 70, projet financé et porté par le Hill 70 Comittee, comporte différents éléments. Un kiosque d'accueil, une promenade courbe, un amphithéâtre décoré d'une feuille d'érable gravée et de l'obélisque symbolisant la victoire.

C’est un petit écrin de verdure qui se niche au sommet de Loos-en-Gohelle, entre les rues Louis-Faidherbe et Roger-Salengro. Érigé par une association canadienne, l’obélisque domine le Hill 70 Memorial, un projet grandiose né de l’autre côté de l’océan. Jusqu’alors, aucun monument n’existait à Loos-en-Gohelle pour rendre hommage aux soldats canadiens tombés ici. 1877 feuilles d'érables sont gravées, soit autant que le nombre de Canadiens tombés au combat.

Au terme d’une courbe d’une centaine de mètres, nous voilà au sommet du site, là, assis sur un banc à deux pas de l’obélisque, profitant de la vue surplombant la plaine de Douai. On peut lire, sur le monument, les mots « Cote 70, 15 au 25 août 1917 », rappelant les dix jours de bataille. Pour être visible même à plusieurs kilomètres, cette aiguille de 14 mètres de haut est revêtue d’un matériau réfléchissant. / Réduire

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