Cimetière Allemand de la Maison Blanche
Neuville-Saint-Vaast (62580)
Le cimetière militaire allemand de Neuville Saint-Vaast est créé à la fin de la guerre, entre 1919 et 1923, par les autorités françaises. En effet, le traité de Versailles de 1919 prévoit l’entretien mutuel des tombes et, en 1922, la France accorde aux « ex-ennemis » tombés sur son sol le droit à une sépulture perpétuelle.
Dans ce cimetière, la plus vaste des nécropoles allemandes du pays, ont été rassemblés les restes de 44 833 soldats (dont 8 040 non identifiés, regroupés dans une fosse commune). Ils étaient auparavant inhumés dans de petits cimetières proches du front, dans plus de 110 communes du Pas-de-Calais. La plupart de ces combattants ont trouvé la mort lors des violents combats en Artois, sur les hauteurs de Lorette (1914-1915) et autour de la colline de Vimy (1917-1918).
En 1926, la France autorise le VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Service d’entretien des sépultures militaires allemandes, subventionné par l’Etat fédéral allemand) à intervenir sur son territoire mais sous le contrôle de son administration. Le VDK aménage la nécropole de la Maison Blanche, jusque-là un simple champ non clos, en respectant les mouvements de terrain et en laissant une grande place aux arbres. Au centre de ce terrain de huit hectares, un monument de pierre rappelle les premiers mots du poème de Uhland, célèbre en Allemagne : « Ich hatt einen Kameraden / J’avais un camarade ».
Depuis 1966, l’entretien des cimetières militaires allemands relève de la seule responsabilité du VDK. Entre 1975 et 1983, l’association a complètement réaménagé la nécropole de Neuville Saint-Vaast. Des croix de fonte remplacent les croix de bois, chacune portant les noms de quatre soldats. Des stèles de pierre sont introduites pour les soldats de confession juive.
Œuvrant à « la réconciliation par-dessus les tombes », le VDK organise chaque été des chantiers de jeunes pour l’entretien des nécropoles allemandes en France et en Europe.