Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens. Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.
Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.
La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts. Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.
Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire. Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés. Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand. Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.
Autour du lieu, la forêt de Vimy se découvre et les tranchées du site également. Une halte est plus que nécessaire pour comprendre comment le Canada moderne est né ici, au coeur du Pas-de-Calais.
Il subsiste également un monument aux morts marocains, rendant hommage aux zouaves et aux tirailleurs marocains, chéchias rouges et pantalons bouffants, accompagnés dans la Division Marocaine par des volontaires de la Légion étrangère venus de 52 pays. Apposées sur le monument, des plaques rendent hommage à d’autres combattants de l’armée française originaires de Grèce, du Soudan et encore de Tchécoslovaquie.
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