Dessiné par l’architecte Frank Higginson, le cimetière britannique du « Cabaret Rouge » à Souchez compte parmi les plus importants de la région. Il rassemble 7 665 tombes de soldats du Commonwealth tombés lors de la Grande Guerre, dont plus de la moitié n’ont pas été identifiés.
Quand, en septembre 1915, les troupes françaises reprennent Souchez, le village est rasé : « Il n’y a pas un pan de mur qui soit dressé », témoigne Henri Barbusse dans Le Feu. En mars 1916, les Britanniques remplacent les Français sur le front d’Artois. Ils créent à l’entrée de Souchez, près de l’ancien établissement nommé « le Cabaret Rouge », un premier cimetière où reposent des combattants anglais et canadiens tombés dans le secteur.
C’est dans ce cimetière de Souchez que sera exhumé le 25 mai 2000 le corps du « soldat inconnu canadien ». Il repose maintenant devant le Monument commémoratif de la guerre du Canada, place de la Confédération à Ottawa.
Créée en 1917 et subventionnée par les six pays concernés, la Commonwealth War Graves Commission a pour vocation « d’honorer chaque victime de façon individuelle », « permanente » et « uniforme », « sans distinction de rang, militaire ou social, de race ou de religion ». Dans le cadre de sa mission, elle entretient les cimetières et les mémoriaux pour les disparus qu’elle a conçus après les combats et conserve les archives. La Commission honore 1,7 million de morts des deux guerres, dans plus de 23 000 cimetières répartis dans 148 pays.
Etablie à Beaurains près d’Arras, la section française de la Commission emploie plus de 400 personnes, dont trois quarts de jardiniers, qui oeuvrent sur 2 900 lieux de mémoire pour entretenir la mémoire des 600 000 soldats qui reposent en France.
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