Fort de Beurnonville

Le fort de Maulde (ancien nom fort Beurnonville) était du type Séré de Rivières. Il est situé sur la ligne de fortifications Lille-Maubeuge, construite en 1880. Suite à l'apparition de l'obus torpille le fort fut déclassé dès 1889, mais son désarmement total se fera qu'en 1912. En août 1914 on y réinstallera en urgence des canons de 90. En 1918, les deux magasins à poudre et une partie des casernements nord furent détruits par les Allemands.

En 1932, une décision ministérielle définit les missions du môle de Condé en tant que prolongement de l'organisation défensive de la rive gauche de l'Escaut, à partir de la Forêt de Raismes. Ce môle prendra appui sur l'ancien fort de Maulde, où seront concentrés d'importants moyens de feux.

En 1936 et 1937, trois casemates d'artillerie seront édifiées sur le site de Maulde. Deux casemates pour canons de 75 mm seront implantées de part et d'autre, sur les superstructures du fort. La troisième casemate abritant le canon de 155 mm G.P.F. (Grande Puissance Filloux) sera construite à l'extérieur de l'enceinte, bien en arrière de la crête. Cet ensemble sera complété par un observatoire intégré dans l'ancien fort Séré de Rivières

Maulde fait alors partie du secteur fortifié de l’Escaut. Ce secteur sera occupé par le 54e régiment d’infanterie de forteresse, composé de trois compagnies : la 106, 107 et 108e Compagnie d’Equipages d’Ouvrages (C.E.O). Il sera commandé par le lieutenant-colonel Delcure. Le 106e régiment d’artillerie de Douai fournira les artilleurs.

Du lundi 20 Mai 1940 au lundi 27 Mai 1940, le fort de Maulde sera pris dans la tourmente de la campagne de 1940 et sera abandonné sur ordre après huit jours de combat. Après la guerre, le site est devenu la propriété d'une société amandinoise de carrelage qui déversa dans ses fossés tous ses déchets de carrelages et de peintures.