❌ Pas de session en cours.

Bois de Bourlon et Memorial

Bourlon (62860)

L'attaque qui permit de franchir le canal du Nord est commémorée aujourd'hui par le mémorial canadien à Bois De Bourlon, érigé sur un terrain donné par le comte de Franqueville, alors maire de Bourlon. Ce grand bloc de pierre est élevé sur le sommet d'une colline et accessible par un escalier de pierres bordé de terrasses.

De très vieux tilleuls longent de part et d'autre l'escalier menant au mémorial. Ce sont les mêmes arbres qui étaient là à l'époque et qui ont été déchiquetés par les obus, mais qui sont redevenus robustes avec le temps. Les terrasses sont plantées d'une grande variété de conifères et de plantes se plaisant à l'ombre. Le mémorial est situé au-delà du village de Bourlon, juste au sud de la route Arras-Cambrai, à trois kilomètres de Marquion.

Le 3 septembre 1918, le lendemain de la percée de la ligne Drocourt-Quéant par le Corps canadien, on émettait une directive concernant une grande offensive alliée sur tout le front, de la Meuse à la Manche, quatre grands coups devant être portés aux points stratégiques. Les quatre attaques successives contre l'ennemi devaient avoir lieu chacune à un jour d'intervalle. Le deuxième assaut, qui devait être lancé le 27 septembre, était une opération conjointe de la Première et de la Troisième armées britanniques en direction de Cambrai et visait à capturer la partie nord de la ligne Hindenburg. Le feld-maréchal Haig ordonna à la Première armée de s'emparer du bois de Bourlon et de couvrir le flanc gauche de la Troisième armée, dans son avance sur Cambrai, pour ensuite se rendre jusqu'à Valenciennes. La capture du bois de Bourlon était confiée au Corps d'armée canadien, qui devait par la suite former un flanc défensif au nord-est de Cambrai. Plus au sud, la Quatrième armée britannique, appuyée par la Première armée française, devait entrer en lice le 29 septembre, pour assaillir la position principale de la ligne Hindenburg.

Le premier obstacle que devaient surmonter les forces du général Currie était le canal du Nord. Parce que celui-ci était infranchissable dans le secteur nord du front canadien, sur la recommandation de Currie, la délimitation de la zone d'action du Corps fut prolongée de deux mille trois cent soixante-dix-sept mètres vers le sud. Currie prépara alors ses troupes à enclencher leur assaut initial à travers la région sèche entre Sains-lez-Marquion et Moeuvres. L'opération était compliquée, car elle posait le difficile problème du déplacement de tout le Corps à travers une étroite ouverture avant qu'il pût déployer ses quatre divisions sur un front qui devait s'étendre rapidement sur une longueur de plus de dix mille mètres.

Au crépuscule du 26 septembre, les Canadiens se mirent à avancer. À minuit, ils étaient assemblés près de la partie sèche du canal, serrés les uns contre les autres pour se réchauffer, et ils étaient à la belle étoile pour la plupart. Le temps passa, mais il n'y avait aucun signe de contre-préparation de la part de l'ennemi. Tout à coup, comme l'aube pointait, un barrage d'ouverture illumina le ciel, forçant subitement l'ennemi à passer à l'action. Avant que l'ennemi puisse réagir, les premiers groupes d'hommes avaient déjà traversé le canal, et déployaient leur formation à partir de la tête de pont. Quoi qu'il en soit, les troupes d'appui subirent des pertes, car l'ennemi, conscient du danger qui le menaçait, avait soumis le lit du canal à un bombardement violent. Les résultats rendent justice aux qualités de général de Currie. II réussit à s'emparer du canal à un coût relativement peu élevé, mais, réussite encore plus importante, le bois de Bourlon, objectif primordial, était également tombé aux mains des Alliés.

Les Canadiens ont ensuite poursuivi leur route pour aller libérer Cambrai. Après avoir quitté le front d'Amiens, le Corps libéra cinquante-quatre villes et villages étalés sur plus de trois cents kilomètres carrés en terre française. Au cours de ses rudes combats, le Corps a perdu plus de vingt mille hommes.

Les Canadiens firent leur entrée dans Mons la nuit du 10 au 11 novembre. Le retour avait été long et pénible, et les dures années de guerre avaient été une expérience amère. Puis, à 11 heures, le 11 novembre, l'Armistice entra en vigueur, et les hostilités cessèrent.

Le Motovlogueur préféré de tes Motovlogueurs préférés. Depuis 2017 roulant en Yamaha XT660Z Ténéré, je fais des vidéos de type rigolade et de type découverte du Nord de la France. N'hésite pas à me rejoindre sur YouTube et ailleurs !

Contact
Valootre © 2019