Arbre à loques

Certes, le site de l’arbre à loques, à la sortie du village vers Aumale, n’est pas d’une esthétique incontournable avec toutes ces guenilles et oripeaux, restes de vêtements de malades de la peau, accrochés aux arbres ou sur les encadrements de bois qui protègent les plus jeunes… Mais il est encore, aujourd’hui, le lieu d’une véritable croyance, héritée de celle, celtique, dans le pouvoir des arbres, et de celle, catholique, du culte voué à Saint-Claude qui ferait rempart aux épidémies (lire encadré) et guérirait les maladies de peau si on lui adresse une prière en ce sens. Une famille reconnaissante y a même fait construire, il y a quelques années, un petit oratoire qui est venu s’ajouter aux trois ormes d’alors.

En 1499, la peste noire s’arrête à l’arbre à loques. Senarpont est épargné. Jean d’Évrard de Lanand, conseiller du roi qui résidait au château, fait construire une chapelle pour abriter la statue de Saint-Claude. En 1638, rebelote : une seconde peste s'arrête ici. Quoiqu'il en soit, on y ressent ici une énergie mystique ...