Abbaye ruinée du Gard
Crouy-Saint-Pierre (80310)
La terre sur laquelle est construite l’abbaye appartenait au Vidame, Gérard de Picquigny. Une communauté monastique y est fondée, le 24 août 1137, par Meynard, qu’accompagnent douze moines cisterciens venus de l’abbaye de Cherlieu, en Haute-Saône.
Le site doit son nom à l’intérêt militaire qu’il suscite, gard ou passage sur le fleuve. Deux années après l’arrivée des religieux, la construction du monastère est achevée. 29 abbés réguliers s’y succèdent jusqu’en 1516, année où l’abbaye entre en commande.
Avec la déchristianisation de l’an II et après l’abolition des vœux monastiques, les moines du Gard sont chassés de la vallée de la Somme. L’abbaye est vendue au plus offrant. Ses imposants bâtiments de pierres sont bientôt démontés, et plus qu’aux trois quarts détruits, au moment où des moines trappistes s’y installent, en 1815. Une élégante chapelle, de style néo-classique, est élevée en 1824. La communauté monastique disparaît au XXe siècle.
Classé Monument historique, les logements conventuels sont rachetés en 2002 à l’Evêché d’Amiens par un syndicat de copropriétaires.